Récit n°13 – Fenêtre sur rue

Un jour de transition. Entre comptes et projection.

Il est 10h passé quand nous émergeons dans l’appartement situé dans le premier arrondissement. On pourrait appeler ça une grasse mat. « Bon, aujourd’hui il faut qu’on avance. » Le constat est clair, il est temps de prendre le temps. Depuis notre départ des Hautes-Alpes nous n’avons pas réussi à nous dégager quelques minutes pour écrire. Conséquence, les reportages s’accumulent dans notre cocotte.

L’opaque manteau grisâtre qui recouvre le ciel lyonnais ne pousse pas à la balade, mais pourtant mon acolyte « veut aller balader ». Quelques mots qui me remémore une anecdote sur un ancien collègue de Midi Libre. Bref, après avoir englouti un repas, place à l’écriture pour moi, au montage pour Inès. La balade attendra.

« Appelez moi L. B. Jeffries »

La journée avance, Sinemis, notre hôte et amie est rentrée. Le vent souffle dans les tuyaux de l’appartement, déstabilise les antennes télé perchées sur les toits des immeubles. Un climat nous poussant à revêtir nos plus beaux plaids. Pause goûter. Tartines pour l’un, café pour l’autre. C’est l’heure de régler nos comptes. Financier, le moral est au beau fixe.

Car la suite s’annonce intéressante. La nuit est tombée, dans le bâtiment d’en face un couple prépare le repas derrière des rideaux gris. L’immeuble de gauche, lui, me dévoile un homme aux cheveux poivre et sel, bossant sur son ordi. Appelez moi L. B. Jeffries*. Demain nous prenons le train. Demain pas de récit. Mais bientôt, une surprise.

* Le reporter photographe L. B. Jeffries, interprété par James Stewart dans le film d’Alfred Hitchcock Fenêtre sur cour.

@jvaurillon

Un avis sur « Récit n°13 – Fenêtre sur rue »

  1. Et oui la grisaille hivernale s’invite sur une grande partie de la France ! Qui endossera bientôt son blanc manteau pour ravir nos yeux éblouis….Hâte de poursuivre l’aventure avec vous!! Félicitations !

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